Publications des scientifiques de l'IRD

Kaba D., N'Gouan K.E., Djohan V., Berte D., Ble S.L., Kouakou L., Jamonneau Vincent, Rotureau B. (2020). Diagnostic clinique et traitement de la trypanosomiase humaine africaine dans le contexte d'élimination. Bulletin de l'Association des Anciens Elèves de l'Institut Pasteur, 62 (240), 49-56. ISSN 0183-8849.

Titre du document
Diagnostic clinique et traitement de la trypanosomiase humaine africaine dans le contexte d'élimination
Année de publication
2020
Type de document
Article
Auteurs
Kaba D., N'Gouan K.E., Djohan V., Berte D., Ble S.L., Kouakou L., Jamonneau Vincent, Rotureau B.
Source
Bulletin de l'Association des Anciens Elèves de l'Institut Pasteur, 2020, 62 (240), 49-56 ISSN 0183-8849
La trypanosomiase humaine africaine (THA) est une maladie séculaire, successivement négligée et oubliée qui a réussi à traverser le temps, depuis le début du XXe siècle jusqu'à nos jours. Elle est responsable de plusieurs millions de morts impactant négativement la vie sociale et économique des populations rurales d'Afrique subsaharienne. Si les principales manifestations cliniques n'ont pas varié depuis sa découverte, la recherche d'un traitement plus efficace, plus spécifique et moins toxique s'est poursuivie très timidement. Depuis la découverte du premier médicament, l'Atoxyl®, il y a plus de 120 ans, plusieurs autres molécules ont été adaptées au traitement de la THA. Cependant, aucune nouvelle molécule spécifique de la THA n'a été développée. Les recherches ont porté plutôt sur de nouveaux protocoles ou la combinaison de molécules déjà existantes et prévues pour le traitement d'autres maladies. Récemment toutefois, le traitement de première intention du deuxième stade de la THA à Trypanosoma brucei gambiense est passé du mélarsoprol, dérivé arsenical très toxique, à la combinaison thérapeutique de nifurtimox et d'éflornithine (NECT), puis au fexinidazole, avec en perspective, un traitement oral à dose unique à base d'acoziborole. Pour la seconde fois après le contrôle de l'endémie des années 1960, les efforts de lutte ont permis d'atteindre le plus bas nombre de nouveaux cas déclarés de THA en 2018, au point que l'OMS, ainsi que plusieurs autres initiatives (Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomiase, Déclaration de Londres sur les maladies tropicales négligées, Objectifs de développement durable, etc.), visent son élimination comme problème de santé publique en 2020 et l'arrêt de la transmission en 2030. Ce contexte de faible incidence fait perdre toute rentabilité aux prospections médicales à la Jamot et appelle à un changement de stratégie. Il faut désormais privilégier la surveillance passive en intégrant le dépistage et le traitement de la THA dans les centres de santé périphériques. Cela nécessite, pour ce personnel non averti, un rappel de la symptomatologie clinique, essentielle à la suspicion de THA, et une information sur l'actualité thérapeutique
Plan de classement
Médecine [050MEDECI] ; Epidémiologie des trypanosomiases [052GLOTRY02]
Localisation
Fonds IRD [F A010080749]
Identifiant IRD
fdi:010080751
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