Publications des scientifiques de l'IRD

Chippaux Jean-Philippe, Baldé M.C., Sessinou E., Yéro Boiro M., Massougbodji A. (2015). Evaluation d'un nouvel antivenin polyvalent contre les envenimations ophidiennes (Inoserp® Panafricain) dans deux contextes épidémiologiques : le Nord Bénin et la Guinée Maritime. Médecine et Santé Tropicales, 25 (1), p . 56-64. ISSN 2261-3684.

Titre du document
Evaluation d'un nouvel antivenin polyvalent contre les envenimations ophidiennes (Inoserp® Panafricain) dans deux contextes épidémiologiques : le Nord Bénin et la Guinée Maritime
Année de publication
2015
Type de document
Article
Auteurs
Chippaux Jean-Philippe, Baldé M.C., Sessinou E., Yéro Boiro M., Massougbodji A.
Source
Médecine et Santé Tropicales, 2015, 25 (1), p . 56-64 ISSN 2261-3684
Nous avons évalué la tolérance et l'efficacité de l'Inoserp Panafricain, un nouvel antivenin polyvalent composé de fragments F(ab')2 d'immunoglobulines hautement purifiés et lyophilisés, récemment enregistré au Bénin et en Guinée. Nous avons traité 100 patients au Nord Bénin (Atacora) et 109 en Guinée Maritime (Kindia) présentant une envenimation patente. Le traitement consistait en l'administration intraveineuse d’une ampoule d’antivenin pour une envenimation simple, de deux ampoules en présence de symptômes hématologiques ou neurologiques, éventuellement renouvelées. Dans l'Atacora, 90 % des patients avaient un sang incoagulable et 50 % présentaient des hémorragies à leur arrivée à l'hôpital. La résolution des troubles de la coagulation a été obtenue en moins de 3 h chez 50 % des patients et en moins de 24 h chez 98 %. Quatre patients sont décédés. A Kindia, quatre-vingt-seize patients (88 %) présentaient un syndrome vipérin (douleur + oedème) et treize autres (12 %) une envenimation neurologique. Un patient, envenimé par un Elapidae, est décédé malgré un traitement précoce. Au Bénin, les écarts au protocole ont concerné 60 % des patients, conduisant à un sous-dosage significatif de l'antivenin, alors qu’en Guinée leur proportion a été beaucoup plus faible (2 %). Des troubles rapportés à une intolérance de l’Inoserp Panafricain ont été observés chez 8 % des patients. Ces symptômes bénins ont disparu rapidement après un traitement antihistaminique ou corticoïde. Le traitement par Inoserp Panafricain intraveineux s’est révélé très bien toléré et efficace contre les envenimations graves dans les deux contextes épidémiologiques explorés.
Plan de classement
Médecine [050MEDECI] ; Biologie / Physiologie [080ZOOGEN04]
Localisation
Fonds IRD [F B010063747] ; Montpellier (Centre IRD)
Identifiant IRD
fdi:010063747
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