Chippaux Jean-Philippe, Massougbodji A., Boulard J.C., Akogbeto M. (1992). Etude de la morbidité palustre et de la gravité des accès pernicieux chez les porteurs du trait drépanocytaire. Revue d'Epidémiologie et de Santé Publique, 40 (4), p. 240-245. ISSN 0398-7620.
Titre du document
Etude de la morbidité palustre et de la gravité des accès pernicieux chez les porteurs du trait drépanocytaire
Année de publication
1992
Type de document
Article
Auteurs
Chippaux Jean-Philippe, Massougbodji A., Boulard J.C., Akogbeto M.
Source
Revue d'Epidémiologie et de Santé Publique, 1992,
40 (4), p. 240-245 ISSN 0398-7620
Une étude a été conduite en zone de forte transmission permanente du paludisme à Plasmodium falciparum pour comparer la fréquence et la gravité des accès palustres chez les enfants de la naissance à 15 ans appartenant à différents groupes hémoglobiniques; 291 enfants se présentant dans un dispensaire périphérique et 467 à l'hôpital ont été examinés. Le diagnostic des accès palustres a été établi sur des critères cliniques, parasitologiques et évolutifs. Le seuil de parasitémie pathogène paraît similaire pour tous les types d'hémoglobine. Il a été estimé à 3000 hématies parasitées par mm3. Les accès palustres simples ou pernicieux sont significativement plus fréquents chez les sujets ayant une hémoglobine normale que chez les autres. La létalité due au paludisme est supérieure à 3 % chez les enfants AA, alors qu'aucun décès n'a pu être attribué au paludisme chez les porteurs du trait drépanocytaire. La fréquence du gène S s'est révélée significativement moindre (p < 0,05) chez des enfants présentant un accès palustre que dans tous les autres groupes d'enfants. Il apparaît que la plus faible fréquence et la moindre gravité des accès palustres chez les porteurs du trait drépanocytaire pourraient expliquer, en zone d'holoendémie, une mortalité réduite dans l'enfance chez ces sujets par rapport aux autres sujets. (Résumé d'auteur)
