Si elle s'inscrit dans la lignée des politiques de 'maîtrise des flux migratoires', la réforme adoptée en 2019 ouvre la voie à la marchandisation de l'enseignement supérieur et, dans son sillage, à l'instauration d'un régime d'inégal accès à l'enseignement supérieur fondé sur une sélection tant géographique que financière des demandes d'admission au séjour pour études. La promotion d'une délocalisation des formations payantes à l'étranger, et en particulier dans les pays d'Afrique francophone, laisse présager une reconfiguration sans précédent de l'espace universitaire français.