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Petitdidier Elodie. (2015). La PSA (Promastigote Surface Antigen) soluble de Leishmania induit, sous forme recombinante ou peptidique, une réponse immune protectrice chez le chien. Paris : EPHE, 147 p. multigr. Dipl. EPHE, EPHE : Paris. 2015/12/10.

Titre du document
La PSA (Promastigote Surface Antigen) soluble de Leishmania induit, sous forme recombinante ou peptidique, une réponse immune protectrice chez le chien
Année de publication
2015
Type de document
Diplôme
Auteurs
Petitdidier Elodie
Source
Paris : EPHE, 2015, 147 p. multigr.
Diplôme
Dipl. EPHE, EPHE : Paris. 2015/12/10.
Les leishmanioses ont pour origine un protozoaire flagellé appartenant au genre Leishmania qui infecte l’Homme et de nombreux mammifères. Les animaux infectés, tels que le chien, constituent une source de parasites pour l’insecte vecteur, favorisant leur transmission à l’Homme. Ces maladies parasitaires représentent un véritable problème de santé publique dans le monde. Malgré le nombre de pays touchés et une incidence de deux millions de nouveaux cas par an, elle compte cependant parmi les maladies les plus négligées. À ce jour, aucun vaccin n’existe contre la leishmaniose humaine et l’arsenal thérapeutique utilisé reste coûteux et peu efficace. Le traitement des leishmanioses dépend donc de la mise au point de méthodes diagnostiques plus sensibles et surtout de la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques et/ou vaccinales. Nos travaux ont récemment abouti à l’élaboration du premier vaccin européen contre la leishmaniose viscérale canine, commercialisé sous le nom de CaniLeish®. Ce vaccin est composé d’un extrait d’antigènes naturellement excrétés-sécrétés par les formes promastigotes de Leishmania infantum (LiESAp), formulé avec le QA-21. La protéine LiPSA-50S, appartenant à la famille des « Promastigote Surface Antigen » (PSA), a ensuite été identifiée comme étant l’immunogène majeur et l’un des principaux constituants actifs du vaccin CaniLeish®. Notre étude démontre clairement la perte de virulence des promastigotes transgéniques de L. infantum surexprimant la protéine LiPSA-50S en induisant la production d’anticorps spécifiques chez la souris BALB/c (réponse immunitaire mixte Th1/Th2). Ces anticorps sont capables d’opsoniser les parasites in vitro et d’activer les molécules du complément, provoquant la lyse des parasites. De plus, les promastigotes surexprimant LiPSA-50S protègent la souris d’une infection expérimentale à L. infantum, suggérant les propriétés immunoprotectrices de cette protéine. A défaut de pouvoir purifier la protéine recombinante LiPSA-50S sous sa forme recombinante, son homologue chez L. amazonensis a été produit dans un système d’expression permettant d’obtenir une protéine recombinante de conformation native, la protéine LaPSA-38S. Le pouvoir vaccinal de la protéine LaPSA-38S, de sa partie carboxy-terminale (la protéine LaPSA-12S) et de ses dérivés peptidiques, a été analysé dans des essais précliniques de vaccination chez le chien, principal hôte réservoir naturel à L. infantum. Nous montrons ici que les protéines recombinantes confèrent chez le chien un excellent taux de protection (environ 80%) à l’encontre d’une infection expérimentale à L. infantum. La combinaison de trois peptides issus de la protéine LaPSA-12S confère un taux de protection de 60 à 70% dans un modèle expérimental de leishmaniose viscérale canine. La protection des chiens s’accompagne d’une réponse immune cellulaire de type Th1 et d’une réponse anticorps spécifique appropriée. Ces résultats prometteurs nous encouragent aujourd’hui à évaluer l’efficacité de ces candidats vaccinaux en situation d’exposition naturelle à l’infection.
Plan de classement
Entomologie médicale / Parasitologie / Virologie [052] ; Sciences du monde animal [080]
Localisation
Fonds IRD [F A010065640]
Identifiant IRD
fdi:010065640
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