Publications des scientifiques de l'IRD

D'Ercole Robert. (2014). Vulnérabilité : vers un concept opérationnel ?. In : Connaissance et compréhension des risques côtiers : aléas, enjeux, représentations, gestion. Brest : IUEM, 33 p. multigr. Connaissance et Compréhension des Risques Côtiers : Aléas, Enjeux, Représentations, Gestion : Conférence Invitée, Colloque International, Brest (FRA), 2014/07/03-04.

Titre du document
Vulnérabilité : vers un concept opérationnel ?
Année de publication
2014
Type de document
Colloque
Auteurs
D'Ercole Robert
In
Connaissance et compréhension des risques côtiers : aléas, enjeux, représentations, gestion
Source
Brest : IUEM, 2014, 33 p. multigr.
Colloque
Connaissance et Compréhension des Risques Côtiers : Aléas, Enjeux, Représentations, Gestion : Conférence Invitée, Colloque International, Brest (FRA), 2014/07/03-04
Depuis une trentaine d’années, la place de la vulnérabilité n’a cessé d’évoluer dans la recherche sur les risques et la gestion de ces derniers. Sans vraiment porter ombrage aux recherches sur l’aléa, même si ces dernières sont parfois englobées dans les études de vulnérabilité, les rapports de force entre aléa et vulnérabilité se sont modifiés. Parmi les raisons qui expliquent cette situation : les incertitudes de plus en plus reconnues en matière d’aléa (prédictions, zonages…) et une approche de la vulnérabilité devenue moins militante, mais plus solide sur le plan méthodologique, plus « scientifique ». Cependant, si la vulnérabilité semble plus crédible qu’à ses débuts, est-elle pour autant devenue plus opérationnelle ? Le conférencier tentera de donner des éléments de réponse à cette question à partir de quelques pistes et de sa propre expérience de recherche sur les vulnérabilités dans les pays du Sud. Parmi ces pistes, l’approche systémique (concrétisée par exemple par le modèle PAR : Pressure and release) constitue une avancée indéniable mais, en elle-même, elle permet peut-être davantage de démêler la complexité de la vulnérabilité et donc, de mieux la comprendre, que de la réduire concrètement. La résilience offre une autre piste. Extrait du monde scientifique au sein duquel différentes acceptions sont défendues, le concept est éminemment politique sur le terrain. C’est notamment une manière d’afficher en positif ce que la vulnérabilité présente en négatif même si de nombreux chercheurs soulignent que la résilience n’est pas l’inverse de la vulnérabilité. Les discours des bailleurs de fonds et des politiques considérant la résilience comme un gage de qualité, avec de « bonnes pratiques » et de « bons élèves », ne suffisent cependant pas à rendre opérationnel ce concept et, à travers lui, celui de vulnérabilité. Pour sa part, l’approche par l’enjeu aborde la vulnérabilité à partir des éléments ou ressources du territoire qui permettent son fonctionnement, son développement ou la gestion de situations de crise, en d’autres termes, à partir d’éléments qui interpellent directement les gestionnaires du territoire. L’approche est ainsi davantage opérationnelle que celles qui placent les aléas au premier plan, elle est prometteuse en termes de réduction des vulnérabilités, mais elle demande à être validée sur divers terrains et à différentes échelles. La vulnérabilité intéressant plusieurs champs disciplinaires, on peut aussi aborder la question à partir de la manière dont les différentes disciplines produisent des connaissances. Il est clair que les travaux pluridisciplinaires sur la vulnérabilité qui se sont multipliés ces dernières années ont contribué à donner l’image d’un concept plus crédible et plus opérationnel. Encore faudrait-il, pour que cela se concrétise en termes de gestion, que ces disciplines puissent travailler en interdisciplinarité sur des objets communs plutôt que de juxtaposer des points de vue aussi pertinents soient-ils.
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Sciences du milieu [021] ; Urbanisation et sociétés urbaines [102] ; Société, développement social [106]
Localisation
Fonds IRD [F B010064506]
Identifiant IRD
fdi:010064506
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