Boutrais Jean. (1999). Les savoirs pastoraux des Mbororo de l'Adamaoua : évolution et rapports au développemment. In :
Holtedahl L. (ed.), Gerrard S. (ed.), Njeuma M.Z. (ed.), Boutrais Jean (ed.). Le pouvoir du savoir : de l'Arctique aux Tropiques = The power of knowledge: from the Arctic to the Tropics. Paris : Karthala, p. 146-166. (Hommes et Sociétés). Le Rôle du Savoir dans le Développement Régional : Conférence Internationale, Tromso (NOR), 1993/09/19-21. ISBN 2-86537-910-8.
Titre du document
Les savoirs pastoraux des Mbororo de l'Adamaoua : évolution et rapports au développemment
Année de publication
1999
Type de document
Partie d'ouvrage
In
Holtedahl L. (ed.), Gerrard S. (ed.), Njeuma M.Z. (ed.), Boutrais Jean (ed.) Le pouvoir du savoir : de l'Arctique aux Tropiques = The power of knowledge: from the Arctic to the Tropics
Source
Paris : Karthala, 1999,
p. 146-166 (Hommes et Sociétés). ISBN 2-86537-910-8
Colloque
Le Rôle du Savoir dans le Développement Régional : Conférence Internationale, Tromso (NOR), 1993/09/19-21
Arrivés il y a plus d'un siècle sur le plateau de l'Adamaoua, les Mbororo (Peuls pasteurs) se sont bien adaptés aux savanes. Le principal problème pour l'élevage tient au risque de maladies lié au contexte écologique : insectes piqueurs et plantes toxiques. Ces dangers et la faible qualité des pâturages exigent de porter une grande attention au bétail : contrôle régulier des tiques, apports de compléments minéraux, etc. Les hommes s'occupent du bétail tandis que les femmes vendent des produits laitiers. Les deux activités sont complémentaires. L'évolution socioculturelle des Mbororo remet cependant en cause cette double activité familiale. La sédentarisation se traduit par une connaissance moindre de l'environnement. Les jeunes s'occupent moins du bétail. L'engagement agricole entraîne des difficultés de répartition du travail entre les animaux et les champs. Une islamisation plus forte entre en contradiction avec une éducation pastorale des jeunes et une libre circulation des femmes. Des techniques modernes d'élevage sont difficiles à concilier avec les pratiques traditionnelles. Deux exemples illustrent cette opposition. 1. Des grands ranchs ont accaparé des pâturages communs, sans offrir de réelles compensations aux Mbororo. Ils sont peu nombreux à travailler dans ces ranchs et ce sont surtout des célibataires. 2. La laitière industrielle de Ngaoundéré concurrence les femmes mbororo qui vendent du lait. Cependant, les femmes ont tiré parti de nouvelles opportunités : elles expédient du lait par le train vers Ngaoundéré ou Yaoundé. Ce commerce est géré entièrement par des femmes, ce qui prouve leur capacité à adapter leur savoir traditionnel à de nouvelles conditions de marché. De même, des Mbororo manifestent maintenant beaucoup d'intérêt pour les produits vétérinaires. En ce sens, ils deviennent les vrais acteurs d'un processus de développement. (Résumé d'auteur)
Plan de classement
Développement, politique de développement, projets de développement [095DEVEL]
;
Socio-économie de l'élevage [098ELEVA]
Descripteurs
AGROPASTORALISME ; TRADITION ; MODERNITE ; SEDENTARISATION ; SPECIALISATION ; ELEVAGE ; BETAIL ; FEMME ; TRAVAIL DES FEMMES ; INNOVATION ; LAIT ; COMMERCIALISAT ION ; SAVANE ; PATURAGE ; GESTION DE L'ENVIRONNEMENT ; DEVELOPPEMENT RURAL ; POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT ; PRODUIT LAITIER ; SAVOIR TRADITIONNEL
Description Géographique
CAMEROUN ; ADAMAOUA
Localisation
Fonds IRD [F A010017689] ;
Bondy
;
Montpellier (Centre IRD)
Identifiant IRD
fdi:010017690
