Legendre Marc. (1986). Influence de la densité, de l'élevage monosexe et de l'alimentation sur la croissance de TILAPIA GUINEENSIS et de SAROTHERODON MELANOTHERON élevés en cage-enclos en Lagune Ebrié (Côte d'Ivoire). Revue d'Hydrobiologie Tropicale, 19 (1), p. 19-29. ISSN 0240-8783.
Source
Revue d'Hydrobiologie Tropicale, 1986,
19 (1), p. 19-29 ISSN 0240-8783
Des tests de croissance ont été réalisés avec T.GUINEENSIS et S. MELANOTHERON, sur une période de 10 mois, en cage-enclos de 4 m3. Les poissons, d'un poids moyen initial d'environ 10 grammes, ont reçu un aliment granulé à 31 % de protéines distribué en deux repas quotidiens, six jours par semaine, à raison de 4 à 5 % de leur biomasse. Les résultats obtenus sont les suivants : la cage-enclos s'est avérée très adaptée à l'élevage des tilapias en milieu lagunaire peu profond. Dans la gamme testée (20, 50, 100 et 150 poissons/m3), la densité n'a pas d'incidence sur la croissance des deux tilapias lagunaires. Toutefois, la mortalité est significativement plus élevée lorsque les élevages sont réalisés à la densité la plus forte (150 poissons/m3). Chez T.GUINEENSIS, les mâles présentent une croissance toujours supérieure à celle des femelles (O,41 g.j-1 contre 0,27-0,30 g.j-1), les résultats obtenus ne sont pas affectés par le type d'élevage, que celui-ci soit mixte ou monosexe. Chez S. MELANOTHERON, en revanche, une importante augmentation est observée dans la croissance des mâles lorsque l'on passe d'un élevage mixte (0,32 g.j-1) à un élevage monosexe (0,49 g.j-1) alors que la croissance des femelles reste stable (0,41 g.j-1). En élevage mixte, la plus faible croissance des mâles est une conséquence directe de l'incubation buccale. Différents arguments conduisent à recommander plus particulièrement le choix de S. MELANOTHERON pour l'aquaculture lagunaire. Cependant la rentabilité de cette espèce en élevage intensif est pour l'instant compromise par un rendement médiocre de l'alimentation artificielle. Le fait que des croissances allant jusqu'à 1,20 g.j-1 aient été obtenues avec un accroissement de la disponibilité en nourriture naturelle dans le milieu montre que les résultats peuvent être optimisés. (Résumé d'auteur)
