@article{fdi:010093680, title = {'Ça aurait pu faire une bonne photo !' : r{\'e}flexions sur les d{\'e}boires d'une pratique photographique dans une recherche pluridisciplinaire au {B}urundi}, author = {{D}eslaurier, {C}hristine}, editor = {}, language = {{FRE}}, abstract = {{S}ur un mode r{\'e}flexif, cet article revient sur les difficult{\'e}s {\`a} produire des mat{\'e}riaux photographiques dans un projet de recherche en sciences humaines et sociales qui s'est d{\'e}roul{\'e} au {B}urundi entre 2018 et 2020. {S}on auteure a {\'e}t{\'e} co-responsable de ce programme, ' {S}uburbu ' (pour ' {S}ubsistance urbaine et mobilisations du travail au {B}urundi, d{\'e}but 20e-d{\'e}but 21e s. '), r{\'e}alis{\'e} au sein de la {F}acult{\'e} des {L}ettres et {S}ciences humaines de l'{U}niversit{\'e} du {B}urundi dans le cadre d'un dispositif d'appui de l'{I}nstitut de recherche pour le d{\'e}veloppement (' {J}eune {\'e}quipe associ{\'e}e {\`a} l'{IRD} '). {D}ans ce texte, elle prend acte des revers qui ont marqu{\'e} les ambitions initiales du projet en mati{\`e}re de photographie - en particulier, l'organisation d'une exposition - pour interroger les impens{\'e}s qui en sont {\`a} l'origine, et examiner les pesanteurs et les blocages disciplinaires, culturels et humains qui ont verrouill{\'e} le champ des possibles en termes de prises de vue et d'usages scientifiques de la photographie. {I}l s'agit d'expliciter les situations pratiques, mais aussi les n{\'e}gligences th{\'e}oriques et les lacunes techniques {\`a} l'origine de ces difficult{\'e}s, et d'en souligner les effets, en commentant des images r{\'e}alis{\'e}es par l'{\'e}quipe notamment, et en consid{\'e}rant les attendus de ce qui aurait pu ' faire une bonne photo ' pour une exposition publique, et au-del{\`a}, pour la recherche et son heuristique. {L}e texte poursuit un fil qui n'{\'e}lude pas la succession d'erreurs et l'impression de l{\'e}g{\`e}ret{\'e} qu'une prise de recul permet d'entrevoir {\`a} propos du (non-)usage de la photographie dans le projet {S}uburbu. {S}i certaines de ces anomalies sont explicables et justifiables, comme par exemple l'autocensure qu'une conjoncture s{\'e}curitaire hostile a conduit l'{\'e}quipe {\`a} pratiquer, ou la m{\'e}connaissance de certaines techniques {\'e}l{\'e}mentaires pour produire des clich{\'e}s utilisables {\`a} des fins scientifiques ou esth{\'e}tiques, d'autres le sont moins et rel{\`e}vent d'une insouciance ou d'un amateurisme que l'auteure s'attache {\`a} questionner. {A}insi les attendus et la valeur du rapprochement entre sciences sociales et photographie n'avaient pas vraiment {\'e}t{\'e} r{\'e}fl{\'e}chis en amont, ni la biblioth{\`e}que des connaissances consult{\'e}e. {D}e m{\^e}me, des r{\'e}ticences ou des objections subjectives sont venues renforcer une forme de d{\'e}tachement {\`a} l'{\'e}gard des prises de vue, consid{\'e}r{\'e}es comme accessoires voire inutiles. {E}ntre les deux, des photographies ont tout de m{\^e}me {\'e}t{\'e} r{\'e}alis{\'e}es, qui ' auraient pu {\^e}tre bonnes ' si seulement leur tr{\`e}s basse r{\'e}solution ne les avait rendues quasi inexploitables (quelques exemples accompagnent ce texte). {C}e dernier point, articul{\'e} {\`a} d'autres d{\'e}fauts de comp{\'e}tence, am{\`e}ne l'auteure {\`a} revenir sur les b{\'e}n{\'e}fices techniques et pratiques, et encore intellectuels et scientifiques, attach{\'e}s {\`a} une collaboration entre chercheur.e.s et photographes professionnel.le.s ou aguerri.e.s. {F}inalement l'id{\'e}e est de conduire les {\'e}quipes {\`a} envisager de mani{\`e}re plus routini{\`e}re l'usage de la photographie dans les projets en sciences humaines et sociales, en int{\'e}grant d{\`e}s leur phase pr{\'e}paratoire des professionnel.le.s de l'image, ou en pr{\'e}voyant a minima des formations d{\'e}di{\'e}es.}, keywords = {}, booktitle = {}, journal = {{S}ources}, volume = {6}, numero = {}, pages = {261--293}, ISSN = {2708-7034}, year = {2023}, DOI = {10.4000/11tbb}, URL = {https://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010093680}, }