%0 Journal Article %9 ACL : Articles dans des revues avec comité de lecture non répertoriées par l'AERES %A Suremain, Charles-Edouard de %T Coco, l' "enfant du patrimoine" : sur la représentation de la fête des morts au Mexique à partir d'un "dessin animé patrimonial" %D 2018 %L fdi:010076761 %G FRE %J AnthropoChildren %@ 2034-8517 %K MEXIQUE %N 8 %P 16 [en ligne] %R 10.25518/2034-8517.3135 %U https://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010076761 %> https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers19-08/010076761.pdf %V 8 %W Horizon (IRD) %X Le patrimoine, à travers le dessin animé Coco, semble avoir trouvé un mode d'expression et de transmission inédit, à ce point qu'il apparaît désormais concevable de parler d'un nouveau genre cinématographique, le "dessin animé patrimonial". Véritable production destinée à la scène globale, combinant créativité, invention et hommage à l' "âme d'un peuple", le film met en avant la "culture mexicaine" perçue par la "culture latino", tout en rappelant les valeurs fondatrices de la Nation mexicaine : la tradition, les ancêtres, la famille etc. et l'enfant ; au-delà, il reprend les questions universelles relatives à la condition humaine : la vie, la mort. Figure centrale d'une trame narrative à la fois dramatique et humoristique, l' "enfant du patrimoine" reflète les tensions actuelles entre le modèle de l'enfant du droit fortement doté d'agencéité qui tente de s'affranchir de l'ordre social traditionnel pour une part et le modèle d'enfant consumériste qui va jusqu'à tenter d'imposer ses choix aux adultes pour l'autre. Le dessin animé patrimonial montre en creux que, pour avoir une chance d'être transmis, le patrimoine ne peut s'appuyer sur un récipiendaire abstrait, un enfant générique, mais qu'il doit s'incarner dans un acteur fait de chair et d'os, avide de biens de consommation culturels, devenu entre-temps expert en patrimoine. %$ 106ANTHRO2 ; 112ART