@article{fdi:010072580, title = {{E}xiste-t-il une sp{\'e}cificit{\'e} insulaire face au changement climatique ?}, author = {{D}avid, {G}ilbert}, editor = {}, language = {{FRE}}, abstract = {{L}e pr{\'e}sent article pose comme hypoth{\`e}se principale qu'il existe une sp{\'e}cificit{\'e} insulaire en mati{\`e}re de changement climatique, tant dans le domaine g{\'e}opolitique que dans le domaine {\'e}conomique. {A} la diff{\'e}rence des pays continentaux, le changement climatique est un facteur de structuration des États insulaires. {C}r{\'e}{\'e}e en 1990, 2 ans apr{\`e}s que le {GIEC} commence ses travaux, l'{A}lliance des {P}etits États insulaires ({AOSIS}) s'est beaucoup investie dans la ratification du {P}rotocole de {K}yoto. {C}es derniers se consid{\`e}rent en effet comme les premi{\`e}res et principales victimes du changement climatique dont le coût pour leurs {\'e}conomies sera nettement plus {\'e}lev{\'e} que celui support{\'e} par les pays continentaux. {A}ux coûts directs, r{\'e}sultant de l'al{\'e}a naturel, notamment la mont{\'e}e du niveau de la mer et l'{\'e}rosion du littoral qui lui est associ{\'e}e, se surimposeront des coûts induits par les mesures prises au niveau international pour lutter contre le changement climatique. {C}es mesures conduisent {\`a} remettre la distance g{\'e}ographique au coeur de la logique de localisation des entreprises. {L}a limitation des d{\'e}placements a{\'e}riens et maritimes au long cours qui en r{\'e}sultera devrait entra{\^i}ner une r{\'e}duction de la demande mondiale pour les produits et services touristiques insulaires, suivie d'une concurrence exacerb{\'e}e entre les {\^i}les pour attirer cette demande r{\'e}duite. {O}n assistera alors {\`a} la marginalisation des {\'e}conomies insulaires ne pouvant se positionner sur des march{\'e}s de niche aux {\'e}chelles mondiales et r{\'e}gionales avec pour principaux corollaires l'exode rural et la migration internationale. {L}es recompositions {\'e}conomiques et territoriales qui s'annoncent sont des processus durables qui s'inscrivent dans le temps long. {E}n revanche, le sommet de {C}openhague a montr{\'e} que la structuration politique des États insulaires sur la sc{\`e}ne internationale est un processus fragile. {L}'{AOSIS} est sortie {\'e}clat{\'e}e de ce sommet. {L}'avenir des {\^i}les est d{\'e}finitivement sous contrainte du changement climatique et il s'annonce bien sombre.}, keywords = {{MILIEU} {INSULAIRE} ; {GEOPOLITIQUE} ; {PROTECTION} {DE} {L}'{ECOSYSTEME} ; {COOPERATION} {REGIONALE} ; {MODELE} {DE} {DEVELOPPEMENT} ; {CHANGEMENT} {CLIMATIQUE} ; {OCEAN} {INDIEN} ; {PACIFIQUE} ; {CARAIBE}}, booktitle = {{L}es petits {\'e}tats et territoires insulaires face aux changements climatiques : vuln{\'e}rabilit{\'e}, adaptation et d{\'e}veloppement}, journal = {{V}ertig{O} : {L}a {R}evue en {S}ciences de l'{E}nvironnement}, volume = {10}, numero = {3}, pages = {art. 10530 [32 enligne]}, ISSN = {1492-8442}, year = {2010}, DOI = {10.4000/vertigo.15798}, URL = {https://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010072580}, }