@article{fdi:010036002, title = {{L}e fitampoha de 2004 dans la r{\'e}gion nord du {M}enabe, {\`a} l'ouest de {M}adagascar}, author = {{C}hazan {G}illig, {S}uzanne and {H}aidaraly, {D}.}, editor = {}, language = {{FRE}}, abstract = {{L}e fitampoha est la c{\'e}r{\'e}monie dynastique du souvenir des rois sakalava qui a lieu tous les 10 ans depuis 1904 et tous les 5 ans depuis 1988. {C}elui de 2004, un si{\`e}cle apr{\`e}s la colonisation fran{\c{c}}aise, n'a plus rien {\`a} voir avec les c{\'e}r{\'e}monies qui ont eu cours tout le long du {XX}e si{\`e}cle. {U}n nouveau cap est franchi. {A}pr{\`e}s avoir {\'e}t{\'e} {\`a} l'origine, un rituel des pr{\'e}misses, apr{\`e}s s'{\^e}tre commu{\'e} en culte guerrier, c{\'e}l{\'e}brant le retour de la chasse ou d'exp{\'e}ditions men{\'e}es contre les peuples voisins, cette institution s'est naturellement charg{\'e}e d'un sens politique au moment o{\`u} {N}driandahifoutsy, premier roi attest{\'e} de la dynastie sakalava maroseragna, a {\'e}tendu le territoire royal vers l'ouest : int{\'e}gration des {\'e}trangers, contr{\^o}le des alliances et affermissement du pouvoir royal. {A}vec le temps, le fitampoha est devenu le cadre de la stabilisation des lign{\'e}es {\`a} chaque succession royale, de sorte que la g{\'e}n{\'e}alogie des rois sakalava, reconstitu{\'e}e par les historiens, montre que la succession dynastique du {M}enabe a suivi les r{\`e}gles de pr{\'e}f{\'e}rence patrilin{\'e}aire et de primog{\'e}niture. {A}vec la colonisation, la question de la l{\'e}gitimit{\'e} lignag{\`e}re est devenue une affaire plus formelle que r{\'e}elle. {L}'interrogation suscit{\'e}e par le d{\'e}roulement du fitampoha 2004 a alors port{\'e} sur le poids relatif de l'histoire royale au regard des {\'e}v{\`e}nements contemporains. {O}n s'est demand{\'e} si le "pass{\'e} {\'e}tant mort, l'histoire ne serait pas en train de ressusciter esth{\'e}tiquement". {E}n tout {\'e}tat de cause, le fitampoha du troisi{\`e}me mill{\'e}naire n'est plus aujourd'hui que le lieu d'inscription des rapports externes en rapport avec l'autonomie r{\'e}gionale. {C}'est un espace symbolique r{\'e}v{\'e}lateur de la fragmentation sociale des lign{\'e}es en rupture avec les anc{\^e}tres. {T}out se passe comme si les proc{\'e}dures administratives pouvaient servir directement la cause des solidarit{\'e}s horizontales institu{\'e}es dans les "familles recompos{\'e}es" sakalava et se substituer aux l{\'e}gitimit{\'e}s ancestrales.}, keywords = {{CEREMONIE} ; {RITUEL} ; {ROYAUTE} ; {LEGITIMITE} ; {HERITAGE} ; {COLONISATION} ; {SACRE} ; {FAMILLE} ; {LIGNAGE} ; {ANCESTRALITE} ; {FINANCEMENT} ; {COMMERCE} ; {AUTONOMIE} ; {SYSTEME} {DE} {REPRESENTATIONS} ; {FAMILLE} {RECOMPOSEE} ; {MADAGASCAR} ; {MENABE} {PROVINCE} ; {AMPASY}}, booktitle = {{A}nthropologie et histoire face aux l{\'e}gitimations politiques}, journal = {{J}ournal des {A}nthropologues}, numero = {104-105}, pages = {129--163}, ISSN = {1156-0428}, year = {2006}, DOI = {10.4000/jda.469}, URL = {https://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010036002}, }