@inproceedings{PAR00007515, title = {{C}hanger l'identit{\'e} du b{\'e}tail ? {M}odifier ou enrichir les pâturages ? {L}e nouveau dilemme des {\'e}leveurs {M}bororo, {C}ameroun, {RCA} et {T}chad}, author = {{S}eignobos, {C}hristian}, editor = {}, language = {{FRE}}, abstract = {{L}'identification des communaut{\'e}s mbororo {\`a} leur b{\'e}tail n'est plus {\`a} d{\'e}montrer : boeufs rouges des {W}odaa'be et des {J}aafun, boeufs blancs des {A}ku, boeufs blancs brahmanes des {B}okolo, sans compter les produits de croisement de certaines sous fractions mbororo. {T}outefois les mutations sont courantes et les boeufs d'h{\'e}ritage (asliiji ou horeeji) ne repr{\'e}sentent parfois qu'un {\'e}l{\'e}ment mineur des troupeaux. {T}ous ces z{\'e}bus sont cr{\'e}dit{\'e}s, chacun, de comportements particuliers quant {\`a} leur d{\'e}ambulation et leur fa{\c{c}}on de pâturer. {L}a recomposition des cheptels accompagne des choix de strat{\'e}gies, pour de grandes transhumances longitudinales ou, au contraire, des replis sur des parcours plus modestes, ou encore pour servir d'amorce de s{\'e}dentarisation aupr{\`e}s de « territoire d'attache ». {C}es recompositions passent par des croisements avec des {\'e}l{\'e}ments clefs, comme le z{\'e}bu de l'{A}damaoua, le gudaali, pour servir un besoin de s{\'e}dentarisation, et le z{\'e}bu bo'deeji pour relancer la transhumance. {L}es changements d'identit{\'e} de ces {\'e}levages peuvent {\^e}tre, et c'est souvent le cas, tr{\`e}s rapides. {S}i les {M}bororo ont accept{\'e} tr{\`e}s t{\^o}t la couverture sanitaire propos{\'e}e par les v{\'e}t{\'e}rinaires pour assurer leurs descentes sur les pâturages guin{\'e}ens touch{\'e}s par les glossines et qu'ils se procurent maintenant des m{\'e}dicaments sur les march{\'e}s et vaccinent m{\^e}me leurs animaux, ils ont toujours refus{\'e} les plantes fourrag{\`e}res et les pâturages am{\'e}lior{\'e}s propos{\'e}s par les agrostologues. {T}outefois, avec la d{\'e}r{\'e}gulation des transhumances sur fond de crise socioculturelle de leur soci{\'e}t{\'e}, et dans un cadre toujours plus instable, les {M}bororo semblent aujourd'hui condamn{\'e}s {\`a} d'autres formes d'{\'e}levages qui prendraient en compte prioritairement la nature des pâturages et moins celle des animaux. {L}a double crise que conna{\^i}t le nord du {C}ameroun, celles du coton et de l'{\'e}levage, pourrait constituer une chance pour envisager qu'{\'e}leveurs et cultivateurs partagent la m{\^e}me ressource. {L}a mise en place d'une vulgarisation de masse des {SCV} ({S}yst{\`e}me sur couverture v{\'e}g{\'e}tale permanente) par la {S}od{\'e}coton, et qui s'accompagne de culture de plantes de couverture, de production de graines et de savoir-faire pour y parvenir, inciterait des {\'e}leveurs de plus en plus priv{\'e}s de pâturages et de r{\'e}sidus de r{\'e}coltes {\`a} produire leur propre biomasse.}, keywords = {{CAMEROUN} ; {CENTRAFRIQUE} ; {TCHAD}}, numero = {}, pages = {11}, booktitle = {}, year = {2010}, URL = {https://www.documentation.ird.fr/hor/{PAR}00007515}, }