@inproceedings{PAR00007448, title = {{D}u voyage comme terrain et du voyage sur le terrain : une itin{\'e}rance entre exp{\'e}rience et r{\'e}cit}, author = {{B}oyer, {F}lorence}, editor = {}, language = {{FRE}}, abstract = {{C}ette proposition tente de faire {\'e}tat d'une r{\'e}flexion, toujours en cours, sur la porosit{\'e} entre des th{\'e}matiques de recherche ? ici les questions de migration et de mobilit{\'e}s ? et la r{\'e}flexion et la pratique de terrain dans le contexte du {N}iger et du {B}urkina {F}aso. {P}ourquoi employer le terme de porosit{\'e} ? {L}'un des fils conducteurs de ma r{\'e}flexion sur migration et mobilit{\'e}s est de s'interroger sur la place et les sens de la route, du voyage dans ces pratiques spatiales. {L}'ensemble des terrains s'est d{\'e}roul{\'e} au {N}iger et au {B}urkina {F}aso, me pla{\c{c}}ant moi-m{\^e}me dans une situation de voyage, de d{\'e}placement et plus r{\'e}cemment de migrante (avec une position privil{\'e}gi{\'e}e, celle d'expatri{\'e}e). {C}ette collusion pose question dans la mesure o{\`u} elle met en jeu autant la position de chercheur que la r{\'e}flexion et la production scientifique. {L}'attitude r{\'e}flexive porte alors autant sur le terrain et sa dimension spatiale ? quelle dimension spatiale donner au voyage ? ? que sur la position du chercheur sur le terrain ? travailler dans des anciennes colonies fran{\c{c}}aises - et sur le r{\'e}cit {\`a} donner {\`a} la fois {\`a} cette pratique et {\`a} ces exp{\'e}riences ? scientifiques, de terrain, personnelles. {J}e ne reviendrai pas ici sur les dimensions qui touchent aux rapports coloniaux et de domination, dans la mesure o{\`u} elles sont maintenant relativement bien balis{\'e}es, pour m'attarder plut{\^o}t sur la dimension spatiale du terrain et le r{\'e}cit construit, ces deux moments {\'e}tant indissociables. {D}ans cette d{\'e}marche r{\'e}flexive, je d{\'e}clinerai la figure de l'itin{\'e}rance en l'abordant comme un jeu entre la distance et l'{\'e}cart. {L}'orientation vers cette figure de l'itin{\'e}rance est guid{\'e}e autant par les th{\'e}matiques de recherche, le voyage et la mobilit{\'e}, que par la pratique et la d{\'e}finition du terrain. {E}n effet, sous ce terme terrain, terme aussi vague que polys{\'e}mique, j'entends {\`a} la fois l'espace, le contexte dans lequel s'effectue le recueil de donn{\'e}es que le passage {\`a} l'{\'e}criture et le discours scientifique lui-m{\^e}me. {A}u final, dans notre pratique, le terrain serait ce qui peut faire l'objet ou plut{\^o}t {\^e}tre le sujet d'une position r{\'e}flexive. {C}ette d{\'e}finition tr{\`e}s large a pour vocation de mettre en avant le fait de ne pas se d{\'e}partir de cette attitude quelque soit la nature et le moment de notre activit{\'e} de recherche. {P}our des questions analytiques, je d{\'e}clinerai successivement cette figure de l'itin{\'e}rance selon trois {\'e}tapes : la pratique du terrain, la mise en forme des donn{\'e}es, le passage au r{\'e}cit. {I}l est n{\'e}cessaire de garder {\`a} l'esprit, qu'il s'agit plus de rythme ? rythme de la recherche, rythme des sujets ? que d'{\'e}tapes clairement distinctes. {D}ans la pratique du terrain, comment la position d'{\'e}tranger du chercheur entre-t-elle en dialogue avec celle du migrants lui-m{\^e}me, qui est pourtant le sujet ? {L}e voyage, le mouvement mettent en jeu la distance et l'{\'e}cart : cette mise en jeu touche autant le chercheur que les voyageurs mais selon des modalit{\'e}s diff{\'e}rentes. {E}n effet, la gestion de la distance est d{\'e}penda}, keywords = {terrain ; g{\'e}ographie ; r{\'e}cit.}, numero = {}, pages = {5 multigr.}, booktitle = {}, year = {2008}, URL = {https://www.documentation.ird.fr/hor/{PAR}00007448}, }