%0 Conference Proceedings %9 ACTI : Communications avec actes dans un congrès international %A Charles-Dominique, Emmanuel %T L'excroissance de la pêche artisanale au Sénégal : que dire pour ne pas subir ? %S Le littoral : subir, dire, agir %D 2008 %L PAR00007391 %G FRE %K complexité ; pêches artisanales ; Sénégal ; zone côtière ; systèmes de production locaux %K SENEGAL %M HAL:ird-00368455 %P 9 %U https://www.documentation.ird.fr/hor/PAR00007391 %W Horizon (IRD) %X Au Sénégal et en Afrique de l'Ouest, un consensus est apparu à propos de la surexploitation des ressources halieutiques et du rôle sans doute important joué par la pêche artisanale dont le parc piroguier a considérablement augmenté depuis 1990. Un certain nombre de stocks importants diminue. Les différents acteurs s'interrogent sur les moyens effectifs de "gérer la capacité" dans ce secteur (capacity control). Au-delà d'une difficulté "d'agir", il semble que les échecs "subis" soient aussi dus à la déficience du modèle explicatif des pêcheries. De nombreux travaux scientifiques se sont employés à "dire" la complexité des pêcheries depuis les années 1980, mais cela a eu encore peu d'échos parmi les acteurs et dans les politiques de gestion. On montre ici que la complexité peut être prise en compte pour la gestion à la fois concrètement et théoriquement, en considérant notamment le facteur temps, au travers des processus locaux de différenciation. Les "histoires de quartier" déterminent considérablement le fonctionnement et le cadre de gestion locaux, en termes de pratiques, de mobilité, de pluriactivité. Au Sénégal comme ailleurs (Bavinck, 1998 ; Gaspart et Platteau, 2003), cette diversité locale rend souvent chaotique ("échecs") une application indifférenciée de mesures globales. Les pêcheries peuvent être considérées comme des systèmes locaux complexes, ouverts, loin de l'équilibre et soumis à des petits événements indépendants, créant de la "pathdépendance" (de l'irréversibilité) et de l'imprévisibilité. A une échelle plus globale d'une région ou d'un pays, le phénomène de "surcapacité", peut sembler d'une autre nature (effet additif des surcapacités, concentrations causées par la mobilité, interactions globale avec le tourisme, etc.). Cela montre que la gestion d'un système complexe ne peut pas reposer sur une seule échelle. Pour ne pas "subir", il faut donc tendre vers une véritable "culture" de la pêche qui raisonne en termes d'interface nature-société, qui prenne en compte la diversité des pratiques, des faits sociaux, des situations écologiques, des échelles adaptées aux situations à gérer. %B Colloque International Pluridisciplinaire : Le Littoral : Subir, Dire, Agir %8 2008/01/16-18 %$ 040