Marguerat Yves. (1991). La connaissance de l'espace togolais : présence et absences de la géographie dans l'histoire du Togo. In :
Géographie, colonisation et décolonisation (15è-20è siècle). Lomé : ORSTOM, 17 p. multigr. Géographie, Colonisation et Décolonisation (15è-20è siècle), Bordeaux (FRA), 1992/03.
Titre du document
La connaissance de l'espace togolais : présence et absences de la géographie dans l'histoire du Togo
Année de publication
1991
Type de document
Colloque
Auteurs
Marguerat Yves
In
Géographie, colonisation et décolonisation (15è-20è siècle)
Source
Lomé : ORSTOM, 1991,
17 p. multigr.
Colloque
Géographie, Colonisation et Décolonisation (15è-20è siècle), Bordeaux (FRA), 1992/03
A l'écart des grands foyers commerciaux de l'Afrique de l'Ouest, le Togo est resté à peu près inconnu du monde extérieur jusqu'à la colonisation allemande (1884). Il faut attendre les années 1890-95 pour que soient reconnues les grandes lignes de l'hinterland, et la fin du siècle pour qu'en soient délimités avec précisions les frontières. Dans les années 1902-1907 sont levées de très remarquables cartes. Géologues, botanistes et ethnologues commencent l'inventaire du territoire, mais la géographie est absente du terrain : si elle est présente à Berlin son rôle y est en fait surtout politique. Le Togo étant ensuite confié à la France sous contrôle international, ce sont désormais essentiellement les juristes qui s'y intéressent. Il y aura cependant un essor général des connaissances à la période coloniale, et la couverture intégrale du pays par une excellente cartographie, alors la plus complète d'Afrique. Les géographes ne s'intéresseront au Togo qu'après l'indépendance : chercheurs de l'ORSTOM d'abord (tous ruralistes et s'investissant alors surtout dans des monographies de terroirs), puis jeunes géographes togolais, à partir des années 1975 (davantage orientés vers la dimension régionale et l'aménagement du territoire). En fait, ceux-ci resteront dans l'enseignement, sauf deux devenus responsables de l'urbanisme togolais. Jusqu'à nos jours, la géographie a beaucoup de mal à faire admettre l'approche spatiale aux responsables de la planification, car ceux-ci continuent à raisonner essentiellement en termes sectoriels. La mutation politique qui s'amorce permettra-t-elle enfin que l'apport original des géographes soit pris en compte dans les choix de développement ? (Résumé d'auteur)
