L'influence de l'insertion de rangs de maïs, dans une culture de manioc, sur l'épidémiologie de la Mosaïque africaine du manioc a été étudiée. L'agent pathogène est le virus de la Mosaïque africaine du manioc (ACMV). Sur culture issue de boutures saines, il est transmis par Bemisia tabaci Gennadius selon le mode persistant. Le but est de renforcer, par certaines méthodes culturales, les chances de succès d'une stratégie de lutte basée sur la plantation de matériel sain. Deux densités de maïs et trois dates de semis ont été testées durant les quatre premiers mois de culture en zone de forte pression d'inoculum. La contamination a augmenté de manière significative à faible densité de maïs, en relation avec un niveau de population élevé d'insectes vecteurs. Les populations ont eu tendance à diminuer à forte densité de maïs, mais la contamination est restée supérieure à celle du témoin sans maïs. Aucune relation n'est apparue avec les modifications observées de la croissance du manioc. Ces deux types de comportement, d'autant plus accentués que le semis du maïs a été précoce, sont probablement liés à l'effet de brise-vent des rangs de maïs : les caractéristiques du vent sont modifiées, ainsi que le comportement de Bemisia tabaci qui en découle. (Résumé d'auteur)
