%0 Journal Article %9 ACL : Articles dans des revues avec comité de lecture non répertoriées par l'AERES %A Heusch, B. %T Cinquante ans de banquettes de D.R.S.-C.E.S. en Afrique du Nord : un bilan %B Spécial Erosion %D 1986 %L fdi:24509 %G FRE %J Cahiers ORSTOM.Série Pédologie %@ 0029-7259 %K EROSION HYDRIQUE ; CONSERVATION DU SOL ; RUISSELLEMENT ; DEVERSOIR %K BANQUETTE ; EROSION EN NAPPE ; INTENSITE PLUIE ; GLISSEMENT TERRAIN ; STRATEGIE EQUIPEMENT %K ALGERIE ; MAROC ; TUNISIE %N 2 %P 153-162 %U https://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:24509 %> https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/cahiers/PTP/24509.PDF %V 22 %W Horizon (IRD) %X Les échecs persistants sur le plan technique, une meilleure appréciation du coût économique et social de ces travaux, et aussi la crise économique ont progressivement ralenti puis pratiquement arrêté tous travaux de banquettes dans les trois pays d'Afrique du Nord. Si les premiers essais paraissent remonter à 1925, les travaux à grande échelle n'ont débuté que vers 1950, pour couvrir finalement près d'un million d'hectares, avec un prix de revient de l'ordre de 5 000 à 10 000 FF/ha (1980). Afin de réorienter l'action de l'Administration, et après avoir enquêté dans l'ensemble du Maghreb, il nous a paru utile de dresser le bilan de cette expérience. Bien entendu, les idées exprimées n'engagent que l'auteur. Une banquette est une bande de terre de largeur réduite et constante, avec fossé très évasé et bourrelet, installée sur le versant et délimitant une bande de culture. Elle a pour but d'intercepter les eaux de ruissellement et de les empêcher d'éroder. Ces objectifs sont atteints dans le cas de sols limoneux et d'orages d'été, violents et brefs. Malheureusement, au cours des longues pluies d'hiver qui forment le gros des précipitations, les sols argileux, qui sont les plus répandus, sont rapidement saturés en eau. La banquette se comporte alors comme un barrage en terre sans déversoir aménagé et déclenche une série de désordres regrettables : concentration des eaux sauvages, dBepassement de la force tractrice critique et création d'entailles linéaires actives après débordement ou franchissement des limites d'Atterberg et apparition de glissement en planches. Une expansion démographique sans précédent a entraîné un défrichement généralisé des versants et déclenché une érosion anthropique, au moins 50 fois plus forte que l'érosion géologique normale. Afin de remédier à cette évolution qui détruit progressivement les terres arables des versants, il importe d'intervenir efficacement par le reboisement et l'accroissement des rendements agricoles, par une modification de la législation et la subvention des techniques anti-érosives autochtones traditionnelles, éventuellement après modernisation. L'introduction de techniques étrangères sans expérimentation préalable est une erreur qui ne devrait pas être renouvelée. (Résumé d'auteur) %$ 068EROSOL