Roose Eric. (1967). Dix années de mesure de l'érosion et du ruissellement au Sénégal. Agronomie Tropicale, 22 (2), p. 123-152. ISSN 0151-1238.
Titre du document
Dix années de mesure de l'érosion et du ruissellement au Sénégal
Année de publication
1967
Type de document
Article
Auteurs
Roose Eric
Source
Agronomie Tropicale, 1967,
22 (2), p. 123-152 ISSN 0151-1238
L'auteur présente l'interprétation et la synthèse des résultats, obtenus sur dix parcelles, de mesure de l'érosion et du ruissellement durant dix ans, à Séfa, en Casamance. Le climat est du type soudano-guinéen avec une pluviométrie de 1300 mm et huit mois de saison sèche. Sur un champ où le type d'érosion en nappe est prédominant, l'énergie cinétique des pluies est la principale cause de l'érosion. Le ruissellement n'est que l'agent transporteur des "abattis" des gouttes d'eau. Les sols ferrugineux tropicaux lessivés sont très sensiblmes à l'érosion dès que les pentes atteignent 1% : la forte proportion de sable fin et la structure très instable après quelques années de culture en font des sols battants. Les conditions économiques et climatiques limitent considérablement le choix de la couverture végétale, mais il reste beaucoup d'espoir dans la mise au point de techniques culturales nouvelles (en particulier le labour de fin de saison des pluies). Les résultats d'analyse sont trop peu nombreux pour se risques à un bilan chimique de l'érosion. On peut cependant conclure à une lixiviation sélective des minéraux (Na>k>Mg>Ca) et à une décroissance très rapide de leur teneur dans les eaux ruisselées après le premier mois pluvieux. Sur huit parcelles cultivées pendant dix ans, on a vu en moyenne 21% de l'eau de pluie ruisseler à la surface du sol et transporter 9,26 t de terre par hectare et par an. En moyenne, une couche de 0, 6 mm de terre a été décapée annuellement. (RESUME D'AUTEUR)