@article{fdi:010079255, title = {{S}ur les traces des disparus au {M}exique}, author = {{M}elenotte, {S}abrina}, editor = {}, language = {{FRE} ; }, abstract = {{L}e {M}exique conna{\^i}t depuis douze ans des violences extr{\^e}mes et massives modifiant en profondeur le traitement politique, culturel et social des disparus et des morts en masse. {D}evenue r{\'e}cemment une priorit{\'e} dans l'agenda politique, la disparition, forc{\'e}e ou non, reste une {\'e}nigme pour les vivants hant{\'e}s par l'incertitude et les fant{\^o}mes. {F}ace {\`a} l'inaction de l'État, les familles des victimes font "justice par elles-m{\^e}mes" et conjurent cette malemort par deux principales actions : "lire la terre" pour en faire {\'e}merger des fosses clandestines et "lire le cadavre" pour rendre une identit{\'e} {\`a} ces morts qui d{\'e}rangent. À partir d'une description ethnographique d'un dimanche de recherche de fosses clandestines men{\'e}es en 2016 avec des familles du collectif "{L}es autres disparus" {\`a} {I}guala, dans l'État du {G}uerrero, cet article d{\'e}montre {\`a} quel point suivre les traces des disparus signifie davantage que mener de simples fouilles : les recherches de fosses clandestines concentrent l'op{\'e}ration de restauration d'un ordre mat{\'e}riel et symbolique face au puzzle macabre laiss{\'e} par les violences politiques et criminelles. {E}lles constituent de nouveaux rituels modernes et r{\'e}introduisent du sens et du sacr{\'e} l{\`a} o{\`u} les traces des crimes sont camoufl{\'e}es.}, keywords = {{MEXIQUE} ; {GUERRERO}}, booktitle = {{T}racer}, journal = {{E}thnologie {F}ran{\c{c}}aise}, volume = {50}, numero = {2}, pages = {345--360}, ISSN = {0046-2616}, year = {2020}, URL = {https://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010079255}, }