%0 Journal Article %9 ACL : Articles dans des revues avec comité de lecture non répertoriées par l'AERES %A Leblan, Vincent %T L'anthropologie stabilisée par le singe %B Primates %D 2019 %E Alcayna-Stevens, L. %E Hiav-Yen Dam %L fdi:010078479 %G FRE %J Cahiers d'Anthropologie Sociale %@ 1951-5030 %K FRANCE ; JAPON ; AFRIQUE DE L'OUEST ; KENYA %P 187-200 %U https://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010078479 %> https://www.documentation.ird.fr/intranet/publi/depot/2020-03-30/010078479.pdf %V 18 %W Horizon (IRD) %X Les singes n'ont cessé d'intriguer les anthropologues, à telle enseigne que la comparaison avec l'homme se présente comme un passage presque obligé de tout programme d'anthropologie manifestant quelque ambition générale. La primatologie stabilise l'anthropologie, la plupart des confrontations avec le singe ayant conduit à réaffirmer l'exclusivité des concepts et des principes épistémologiques centraux de la discipline. Néanmoins certaines recherches sur les primates questionnent cette exclusive. Sur le plan épistémologique, repenser la position occupée par les singes et les autres animaux en anthropologie revient à réarticuler l'opposition classique entre explication causale et explication intentionnelle à l'endroit de leurs comportements. Cette démarche constitue tout à la fois un rempart efficace contre les tendances naïvement intentionnalistes concernant les non-humains, et le gage d'une meilleure stabilité de l'anthropologie face aux ' vents contraires ' dont le réductionnisme des théories biologiques est porteur.Les singes n'ont cessé d'intriguer les anthropologues, à telle enseigne que la comparaison avec l'homme se présente comme un passage presque obligé de tout programme d'anthropologie manifestant quelque ambition générale. La primatologie stabilise l'anthropologie, la plupart des confrontations avec le singe ayant conduit à réaffirmer l'exclusivité des concepts et des principes épistémologiques centraux de la discipline. Néanmoins certaines recherches sur les primates questionnent cette exclusive. Sur le plan épistémologique, repenser la position occupée par les singes et les autres animaux en anthropologie revient à réarticuler l'opposition classique entre explication causale et explication intentionnelle à l'endroit de leurs comportements. Cette démarche constitue tout à la fois un rempart efficace contre les tendances naïvement intentionnalistes concernant les non-humains, et le gage d'une meilleure stabilité de l'anthropologie face aux ' vents contraires ' dont le réductionnisme des théories biologiques est porteur. %$ 082FAUNE02 ; 106ANTHRO1