Publications des scientifiques de l'IRD

Malam-Abdou M., Vandervaere J. P., Bouzou-Moussa I., Descroix Luc, Mamadou I., Faran-Maiga O. (2016). Genèse des écoulements sur deux petits bassins versants cristallins de l'Ouest du Niger : approche multi-échelles du fonctionnement hydrodynamique. Geomorphologie : Relief Processus Environnement, 22 (4), p. 363-375. ISSN 1266-5304.

Titre du document
Genèse des écoulements sur deux petits bassins versants cristallins de l'Ouest du Niger : approche multi-échelles du fonctionnement hydrodynamique
Année de publication
2016
Type de document
Article référencé dans le Web of Science WOS:000394926600002
Auteurs
Malam-Abdou M., Vandervaere J. P., Bouzou-Moussa I., Descroix Luc, Mamadou I., Faran-Maiga O.
Source
Geomorphologie : Relief Processus Environnement, 2016, 22 (4), p. 363-375 ISSN 1266-5304
La hausse des écoulements observée au Sahel pendant les années de sécheresse a amené de nombreux chercheurs à s'intéresser aux propriétés hydrodynamiques superficielles des sols et à leur impact sur les volumes ruisselés. Ce travail porte sur les processus responsables de la production du ruissellement dans deux bassins versants expérimentaux situés sur le socle cristallin de l'ouest du Niger. Il vise à caractériser le fonctionnement hydrodynamique à trois échelles spatiales emboitées. À l'échelle ponctuelle (50 cm²), l'étude porte sur l'infiltrabilité des couches supérieures (0-10 cm) du sol pour plusieurs états de surface. Sa valeur asymptotique est ici déterminée grâce aux mesures de conductivité hydraulique à saturation (Ks) effectuées in situ. À l'échelle de la surface élémentaire, les ruissellements produits sont mesurés sur des parcelles expérimentales de 10 m² tandis qu'à l'échelle du bassin versant (5 ha), les écoulements concentrés sont contrôlés par des stations hydrométriques installées à l'exutoire de ces bassins. Les mesures effectuées montrent que les conductivités hydrauliques sont faibles et varient de 10 mm.h-1 (valeur minimale, mesurée sur la croûte d'érosion ERO) à 40 mm.h-1 (valeur maximale mesurée sur la surface cultivée en moyenne sur la saison). Les coefficients de ruissellement sont en ordre inverse, de 0,60 sur ERO à 0,25 sur la surface cultivée. Les coefficients d'écoulement des bassins sont de 0,41 et 0,28, respectivement pour les bassins non cultivé et cultivé (culture pluviale). Les résultats obtenus à ces trois échelles sont cohérents et montrent la forte capacité de production de ruissellement des bassins étudiés qui découle de la faible infiltrabilité des états de surface et de la faible ré-infiltration, dans le réseau hydrographique, des écoulements produits sur les versants. Cette dernière ne représente ainsi que 4 % de la pluie annuelle alors qu'elle peut dépasser 50 % pour des bassins de même taille en zone sédimentaire. En conséquence, une pluie de 2 à 4 mm tombant sur ces bassins suffit pour générer de l'écoulement en raison de la faible épaisseur (moins de 20 cm) du dépôt sableux couvrant les lits des ravines. À l'échelle des surfaces élémentaires et des bassins étudiés, on note la quasi indépendance du fonctionnement hydrodynamique à l'état hydrique initial.
Plan de classement
Hydrologie [062] ; Géologie et formations superficielles [064] ; Pédologie [068]
Description Géographique
NIGER ; SAHEL ; ZONE SEMIARIDE
Localisation
Fonds IRD [F B010069378]
Identifiant IRD
fdi:010069378
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