%0 Journal Article %9 ACL : Articles dans des revues avec comité de lecture non répertoriées par l'AERES %A Seignobos, Christian %T Les populations du lac Tchad : un patchwork ethnique complexe et mouvant %B Atlas du lac Tchad %D 2015 %E Magrin, G. %E Lemoalle, Jacques %E Pourtier, R. %E Déby Itno, I. %E Fabius, L. %E Moatti, Jean-Paul %E Pourtier, N. %E Seignobos, Christian %L fdi:010064593 %G FRE %J Passages %@ 0987-8505 %K POPULATION ; HISTOIRE ; HISTOIRE DU PEUPLEMENT ; CARTOGRAPHIE ; ETHNIE ; PECHE ; ELEVAGE ; ELEVAGE NOMADE ; ACTIVITE AGRICOLE %K TCHAD LAC ; CAMEROUN ; NIGER ; NIGERIA ; TCHAD ; AFRIQUE DE L'OUEST ; AFRIQUE CENTRALE %P 70-73 %U https://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010064593 %> https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers21-02/010064593.pdf %V numero spécial 183 %W Horizon (IRD) %X Les structures du peuplement des pourtours actuels du lac sont liées à la progressive rétraction des grands marais du paléo-Tchad. La "kanembouisation" des peuples conquis au nord du lac (Bedé, Ngizim, Koyam, colonies Bulala, Boudouma et Kouri) s'est poursuivie avec la "bornouisation" naturalisant à son tour d'anciens peuples Sao, Babur, Marghi, Gamergu, Mandara, Baldabu jusqu'à la fin du XIXe siècle. Dans la deuxième partie du XXe siècle, l'intrication tourne à la babélisation sous l'effet du passage du lac au stade de Petit Tchad, qui favorise l'essor de systèmes agro-halio-pastoraux à la fois très productifs et fondés sur la mobilité. Cette course au lac a provoqué l'arrivée d'une nuée de populations. Les pêcheurs viennent d'abord de l'arrière-pays immédiat : Kotoko et Musgum, puis plus en amont sur le Logone par les Masa, Kim, Marba, Musey, Ngambay Bao, Sara, Laka, suivis encore des Jukun de la Bénoué, Yungur, Mumuye, et de groupes haoussaphones et, enfin, d'Afrique de l'Ouest, du Mali : Bozo, Bamanan, Dogon. Dans l'île de Kofya, on pouvait, en 2005, recenser près de soixante-dix appartenances ethniques revendiquées. L'état de Petit Tchad a aussi provoqué l'arrivée en force d'éleveurs du Nigeria et du Tchad : Arabes, Bibe Woyla, Uuda'en, et de commerçants Haoussa et arabes, les plus nombreux. À cela s'ajoute la forte résilience de populations anciennement en place, Boudouma dans les archipels, Mobeur sur la basse Komadougou Yobé, Kotoko entre El Beïd et Chari et, enfin, à l'est du lac, Kouri et Haddad. L'ancien kaléidoscope ethnique a fait place à une inextricable cohabitation, questionnant la place de l'autochtonie dans la définition de l'accès aux ressources. %$ 108DEMOG1 ; 112HISTO