%0 Journal Article %9 ACL : Articles dans des revues avec comité de lecture non répertoriées par l'AERES %A Arditi, C. %T Le commerce des dattes du Borkou (Tchad) %D 1995 %L fdi:010004315 %G FRE %J Cahiers des Sciences Humaines %@ 0768-9829 %K COMMERCANT ; COMMERCE ; ISLAM ; DIASPORA ; FILIERE ECONOMIQUE ; IMPORTATION ; ETAT ; PRODUCTION AGRICOLE ; PALMERAIE ; ECONOMIE RURALE ; CONSOMMATION ALIMENTAIRE ; PRIX AGRICOLE ; SYSTEME DE PRODUCTION ; FEMME ; MARCHE LOCAL %K DATTE ; RESEAU MARCHAND %K TCHAD ; N'DJAMENA ; CAMEROUN NORD ; ALGERIE %K BORKOU ; FAYA %N 4 %P 849-882 %U https://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010004315 %> https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/010004315.pdf %V 31 %W Horizon (IRD) %X Les réseaux marchands actuels de la région du Borkou, préfecture saharienne du Tchad, se caractérisent par un faible taux d'activité. Dans le passé, au contraire, l'exportation de dattes et de sel et l'importation de céréales et de produits manufacturés étaient importantes. Ces activités commerciales étaient, pour une bonne part, liées à la présence de l'armée française, basée à Faya jusqu'en 1965. Le négoce était dominé par des marchands en majorité d'origine libyenne, organisés en diaspora dans plusieurs pays. Le déclin du commerce est lié au départ des militaires français, puis à celui des commerçants libyens, en raison de la guerre entre le Tchad et son voisin du nord. Leur remplacement par des Kamadja, groupe hétérogène constitutif de la société toubou, a eu pour conséquence une diminution très sensible du commerce en général et de celui des dattes en particulier. L'arrivée au pouvoir des Toubou, à partir de 1982, a été suivie d'une politique d'élimination des commerçants musulmans, pricipalement des Arabes, qui contrôlaient les principaux réseaux marchands du pays (céréales, bétail, produits importés). Ces tentatives furent en général peu fructueuses, mais obligèrent des commerçants craignant pour leur vie à s'exiler. Le très faible développement du réseau routier (300 km de voies bitumées pour 1 280 000 km2), la fraude et l'insécurité persitantes sont à l'origine de la pénétration des dattes algériennes au Tchad, via le Niger, le Nigeria et le Cameroun. Ces importations se font bien sûr au détriment de la production du BET (Borkou, Ennedi, Tibesti). Cette situation manifeste de façon exemplaire la tendance à l'extraversion de l'économie du pays. En conséquence, des productions locales telles que les céréales (dont les potentialités sont très importantes dans le Salamat) contribuent peu à l'approvisionnement des pricipaux centres urbains. Cette situation favorise les importations, avec leurs conséquences négatives sur l'économie locale. (Résumé d'auteur) %$ 096COMME ; 098PRODA