%0 Journal Article %9 ACL : Articles dans des revues avec comité de lecture non répertoriées par l'AERES %A Ducorps, M. %A Gardon-Wendel, N. %A Ranque, Sophie %A Ndong, W. %A Boussinesq, Michel %A Gardon, Jacques %A Schneider, Dominique %A Chippaux, Jean-Philippe %T Effets secondaires du traitement de la loase hypermicrofilarémique par l'ivermectine %D 1995 %L fdi:010004227 %G FRE %J Bulletin de la Société de Pathologie Exotique %@ 0037-9085 %K FILARIOSE ; LOASE ; TRAITEMENT MEDICAL ; SENSIBILITE RESISTANCE ; TOLERANCE ; CLINIQUE ; PATHOLOGIE ; INDICATEUR BIOCHIMIQUE ; SANG ; URINE %K IVERMECTINE ; EFFET SECONDAIRE ; CHIMIOPROPHYLAXIE DE MASSE %K CAMEROUN %N 3 %P 105-112 %U https://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010004227 %> https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_6/b_fdi_43-44/010004227.pdf %V 88 %W Horizon (IRD) %X Au cours des dernières années, le traitement de la loase par l'ivermectine était apparu comme une alternative à la diéthylcarbamazine par son efficacité et sa bonne tolérance. Or plusieurs cas de réactions sévères au traitement par l'ivermectine ont été décrits au Cameroun depuis 1991 chez des sujets atteints de loase hypermicrofilarémique. L'étude a porté sur 112 personnes de 19 à 60 ans, présentant une loase avec microfilarémie supérieure à 3300 microfilaires/ml. Ces sujets ont tous été hospitalisés dans le service de médecine interne de l'Hôpital central de Yaoundé pour étudier leurs réactions cliniques et biologiques au traitement. Ils recevaient une dose unique d'ivermectine de 200 microg/kg. La tolérance globale du traitement est assez bonne mais des troubles cliniques bénins sont fréquents : fièvre, arthralgies, myalgies, céphalées, prurit, troubles digestifs. Les symptômes apparaissent avec un décalage de 24 à 36 heures après la prise d'ivermectine et durent deux à trois jours. Nous avons observé 1 cas grave associant une réaction générale algique et fébrile, une glomérulonéphrite oligoanurique transitoire et des troubles sévères de la conscience. L'ensemble des troubles de ce patient ont régressé trois semaines. Pour l'ensemble des sujets, on note une chute rapide de la parasitémie les trois premiers jours, et une élévation de la protéine C réactive. Chez une partie des malades, on voit apparaître une hématurie, une protéinurie, un passage de microfilaires dans les urines et le liquide céphalorachidien. De nombreux signes cliniques ou biologiques apparaissent corrélés à l'importance de la charge parasitaire initiale. D'autre part, il existe des signes d'atteinte rénale glomérulaire transitoire fréquents chez les sujets à forte charge parasitaire. Toutes ces informations conduisent à évoquer un mécanisme de réaction inflammatoire immunoallergique par lyse parasitaire massive. Le niveau de parasitémie au-dessus duquel on peut craindre la survenue d'effets secondaires graves peut être évalué par cette étude à 30000 mf/ml de sang. La confirmation de l'existence de ces effets secondaires neurologiques graves doit rendre prudent dans la mise en oeuvre des traitements à large échelle des filarioses dans les régions d'endémie à $Loa loa$. (Résumé d'auteur) %$ 052MALTRA05